Mont-Velan (3722 m) – par le col de la Gouille

Carine, Delphine, Tina, Cédric, Grégory, JB et moi nous retrouvons sur le parking de Bourg-Saint-Bernard plus rempli que le hameau éponyme. Levés à 5h pour la plupart, nos batteries sont aussi chargées que celles nos DVA pour entamer cette journée. Arrivés à la Croix de Tsousse, 1000 mètres plus haut, sous un soleil radieux nous savourons une magnifique descente dans une poudreuse tellement fameuse que certains ont même fait le grand plongeon. 12h30, notre Loretan jurassien et chef de course nous autorise une pause, la légende dit qu’il aurait même bu une gorgée durant cette dernière (qui était sa première). Les sacs semblant toujours plus légers chez les voisins, nous repartons pour les derniers 300m via la moraine finale. Djaser plutôt que jasser étant le signe d’une journée réussie, la soirée se poursuit en cabane entre discussions, sustentation, et aération de chaussures tardives.


Endormis après un petit conte, réveillés en trombe, déjeuner en grande pompe, les caravanes de skieurs partent vers les 6h. N’en déplaisent aux fiers mâles suisses (pléonasme ?), une guide autrichienne fait la trace dans 10 cm de fraîche pour l’ensemble des summiters. Une file d’attente informe se forme avant le « petit pas d’escalade très facile (sic) ». Crampons aux pieds, piolet en main, notre invariant JB, nous offre une variante directissime sur une arête pour aboutir au col de la Gouille. Suite à cette longue attente, les skis de certains se rebellent en se faisant la belle. Notre chef troque son piolet pour un GPS afin de faire la trace sur le glacier de Valsorey. Petit pont de glace et passement de jambe pour la première cordée, éclaircie et parade réussie pour la sortie du glacier pour la seconde cordée. Nous décidons de renoncer au sommet étant donné le retard accumulé et s’octroyer une pause bien méritée. La descente se fait à vue de nez pour tomber nez à nez avec notre couloir, descendu les doigts dans le nez. S’ensuit une descente à ski et à pied sous les nuages. Heureusement, les grisantes marmottes sont là pour dégriser notre après-midi tout gris. Arrêt nécessaire à Martigny pour trinquer une dernière fois avant notre retour en terre jurassienne. Des poignées de main* et des bises* pour se dire à tout bientôt, car il paraîtrait que certains ont déjà prévu une sortie le week-end suivant…

*manière de se saluer avant 2020

Xavier Monin